Pier-Paolo Dean et Tiphaine Rideau (Les Banques Alimentaires), 16e de la Transat Paprec !
- Antoine Grenapin
- 9 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mai
Plus jeunes skippers de cette édition, à respectivement 19 et 20 ans, Tiphaine et Pier-Paolo se sont révélés tout au long de la course, leur première grande expérience en course au large. Tenaces et sacrément résistants malgré les difficultés, ils ont aussi partagé leur complicité, leur bonne humeur de toujours et leur joie de participer à cette incroyable aventure. Vivement la suite !

LEUR COURSE EN CHIFFRES
Heure d’arrivée : vendredi 9 mai à 11 h 28 (heure locale), 17 h 28 (heure de métropole) Temps de course : 19 jours 04 heures, 26 minutes, 04 secondes Écart avec le premier : 09 heures, 09 min Écart avec les précédents : 43 min 02 sec Distance parcourue : 4 279 milles Vitesse moyenne (réel) : 9,29 milles
LEUR COURSE DÉCRYPTÉE. En banque organisé
Il est donc possible, grâce au talent, à l’entraînement et à sa bonne étoile, de participer à l’une des Transat Paprec les plus relevées de l’histoire à seulement 19 et 20 ans. Tiphaine Rideau et Pier-Paolo Dean ont fait leurs gammes en voile légère. Et quand les copains rêvaient de championnats du monde et de Jeux Olympiques, eux n’avaient qu’une obsession : le large. Alors ils décident de sauter le pas en Figaro, sans passer par la case Mini.
Le Défi Paprec leur donne des repères, l’hiver est studieux. Dans leur démarche, ils sont soutenus par Les banques alimentaires. Les deux skippers se plaisent à représenter l’association et à évoquer la précarité alimentaire. Pier-Paolo sait de quoi il parle : des membres de sa famille ont été concernés. Les deux skippers ne sont pas seulement des jeunes bien dans leur époque, à l’aise avec les codes de la communication du moment. Ils ont aussi le don pour embarquer n’importe qui avec eux, grâce à leur détermination, leur légèreté et leur humour.
Des McGyver et des confidents du large
Leur Transat Paprec est bien plus qu’une course : c’est une aventure, presque un parcours initiatique. Certes, il faut tenir le rythme, accepter d’être à l’arrière du peloton. Mais le duo ne s’interdit rien, tente parfois des options audacieuses. Distancé dans les alizés, ils ont aussi dû se transformer en McGyver. La faute à un premier spi déchiré, puis un second. Il a fallu monter au mât, se creuser la tête, ne jamais céder au fatalisme. Mais leur complicité et leur bonne humeur ont toujours repris le dessus.
Les quarts s’enchaînent et le binôme profite du manque de vent en fin de course pour revenir dans le peloton et reprendre plus de 200 milles à leurs concurrents. Cette zone de molle est une aubaine alors qu’ils filent à proximité de la route directe. Les jours s’enchaînent et la fatigue se fait sentir. Mardi dernier, Pier-Paolo écrit : « qu’est-ce qu’on a hâte d’arriver et de parler à des gens ! Même si on se suffit avec Tiphaine, on a déjà refait dix fois le monde depuis deux semaines ! » En terminant moins de 9 heures après les gagnants, les deux bizuths ont gagné bien plus que leurs galons de finishers à la Transat Paprec. Ils ont apporté un incroyable vent de fraîcheur avec ce qu’il faut d’humour, de sincérité et de gaieté pour faire vivre leur périple. Tous ceux qu’ils ont embarqués avec eux sur les réseaux sociaux n’ont qu’une question en tête : à quand la prochaine aventure ?