Ellie Driver et Oliver Hill (Women’s Engineering Society), 17es de la Transat Paprec !
- Antoine Grenapin
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
À respectivement 23 et 24 ans, Ellie et Oliver avaient tout à découvrir au fil de cette transatlantique. Les deux Britanniques, distancés au niveau des côtes portugaises, se sont accrochés jusqu’au bout. Ils bouclent le classement de la course en terminant leur Transat Paprec moins de 24 heures après les vainqueurs. Surtout, ils ont bénéficié d'un accueil incroyable au coeur de la nuit de Saint-Barthélemy.

LEUR COURSE EN CHIFFRES
Heure d’arrivée : samedi 9 mai à 23 h 43 (heure locale), 05 h 43 (heure de métropole)
Temps de course : 19 jours 16 heures, 41 minutes, 23 secondes
Écart avec le premier : 21 h 24 min
Distance parcourue : 4 184 milles
Vitesse moyenne (réel) : 8,85 noeuds
LEUR COURSE DÉCRYPTÉE. Des sourires, au bout de l'envie
C’est comme s’il fallait se battre plus que les autres pour s’offrir le grand frisson. Avant de s’élancer à la Transat Paprec, les deux jeunes Britanniques ont dû s’accrocher pour en être. « Ça a vraiment été dur d’être au départ, confiaient-ils dans un message audio la semaine dernière. Et puis pour nous, tout était nouveau, y compris l’ensemble des démarches à faire au départ. Tout a été compliqué ». Mais il en faut plus pour mettre à mal leur motivation.
Il y a chez Ellie et Oliver comme un incroyable enthousiasme, visibles dans leurs sourires qui illuminent leur visage en toutes circonstances. Elle a beaucoup navigué en équipage, lui s’est formé au large auprès de son père. Le Figaro c’est « un excellent moyen de progresser » assure Oliver, « une formidable opportunité d’apprendre ». Sur les pontons à Concarneau, les « au revoir » sont émouvants : leurs parents sont là, ils se jettent dans les bras, on cherche des mouchoirs pour sécher les larmes qui coulent sur les visages.
La suite, c’est la course et ce rythme infernal imposé en tête de course. Au contact avec la flotte en début de course, le duo est légèrement distancé le long des côtes portugaises et dépassent La Palma à la dernière place. Qu’importe : Ellie et Oliver continuent de se donner sans compter. Le fait que l’ensemble des concurrents soit bloqué par une zone sans vent leur permet de revenir progressivement. Ils sont les seuls à surfer et à fuser à des hautes vitesses quand la flotte est empétolée.
Les deux Britanniques ont dû s’accrocher jusqu’au bout et tenir alors que les arrivées s’enchaînaient. À l'arrivée, "on ne pensait pas avoir un tel accueil", assure Ellie. Ils sont des dizaines sur le ponton, dont une grande partie des skippers de la Transat Paprec. Fumigènes, applaudissements, embrassades : c'était à leur tour de gouter le bonheur dans la douce folie de la nuit de Saint-Barthélemy.
