Victor Le Pape – Estelle Greck : « on est très complices »
- Antoine Grenapin
- 11 avr.
- 3 min de lecture
PAROLES DE DUO. D’après Victor, le duo qu’il forme avec Estelle à bord de Région Bretagne-CMB Espoir n’est ni parmi les favoris, ni parmi les outsiders mais « un peu entre les deux ». Le binôme ne manque pourtant pas d’arguments entre l’expérience d’Estelle (7 transatlantiques) et l’émergence de Victor (10e de la dernière Solitaire du Figaro Paprec). Les deux skippers se préparent patiemment depuis l’automne dernier et ne négligent aucun détail. Et puis ils font preuve d’une belle complicité, une sacrée promesse pour être performant jusqu’à l’arrivée à Saint Barthélemy.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à cette course ? Victor : C’est une course qui m’a toujours fait rêver. Depuis que j’ai l’âge d’aller sur un bateau, je crois que je n’ai jamais raté un départ. Et puis la bouée de dégagement est au Cap-Coz où j’habitais avec mes parents et où j’ai tiré mes premiers bords.
Estelle : Victor, c’est le gars du coin. Je sais qu’il y aura du public, sa famille, des amis… Donc il y aura de la pression pour passer la dernière bouée dans une bonne position !
Vous avez de l’expérience, vous connaissez le support… C’est un bon mélange pour performer à cette Transat Paprec ? Victor : Je ne crois pas qu’on puisse nous classer parmi les favoris. On n’est pas outsiders non plus mais on est un peu entre les deux. Il y a beaucoup de duos très solides autour de nous. Mais sur le papier on a de l’expérience de la course grâce à Estelle et une bonne connaissance du support aussi. Donc oui, on a les armes pour faire une belle performance. Estelle : Je sais que mon expérience explique en partie pourquoi je suis embarquée dans le projet à ses côtés. À la Transat Paprec, plus tu as d’expérience, plus c’est cool parce qu’il faut savoir gérer le temps en mer et savoir naviguer dans les alizés.
C’est un vrai plus de partir en sachant que ça va bien se passer. C’est un atout et un avantage !
Comment fait-on pour être bon à deux en course ? Victor : Si on gagne à Saint-Barth, on pourra y répondre ! (rires) Je crois qu’il faut une bonne alchimie, une bonne entente. On est en contact depuis le mois de novembre, on commence à pas mal se connaître. Nous nous sommes préparés sur l’eau mais aussi à terre en sollicitant ma préparatrice mentale. Il n’y a pas de mésentente, pas de mots plus haut que l’autre et je trouve que ça fonctionne bien entre nous, qu’on est très complices. Estelle : On est dans la « perf » mais on arrive à rigoler aussi. Ce mélange est pas mal pour garder un bon état d’esprit jusqu’à l’arrivée. C’est un vrai plus de partir en sachant que ça va bien se passer. C’est un atout et un avantage ! »
Estelle, tu as fait du Class40. C’est difficile de repasser sur un support un peu moins rapide ?
Estelle : Non parce que ce sont des bateaux complètement différents. Ce qui est hyper intéressant en Figaro, c’est la monotypie. On a tous le même bateau et ce ne sont que les marins qui font la différence. C’est très excitant comme challenge d’autant qu’il y a un énorme plateau. Chercher un résultat, ce sera compliqué parce qu’il y a du niveau. Il va falloir se donner à fond !