Une fresque, une collecte, un temps capricieux et des sourires
- Antoine Grenapin
- 16 avr.
- 3 min de lecture
UNE JOURNÉE AU VILLAGE. À cinq jours du « top départ » de la Transat Paprec, le village de la course a fait le plein, profitant d’une météo plus clémente que la veille. Les skippers ont tous passé leur contrôle sécurité et le public a pu profiter des différentes animations prévues au fil de la journée. Par ailleurs, certains skippers ont participé à la Fresque de la diversité, une façon de rappeler le positionnement fort d’une course à nul autre pareil.

LE FAIT DU JOUR.
Une fresque pour le dire
Tiphaine Rideau et Pier-Paolo Dean (Les Banques Alimentaires) sont les plus jeunes participants de la course et ils ont répondu ce matin à une initiative proposée par la Transat Paprec : participer à la Fresque de la diversité. Issus de la voile légère, ils ont le plus souvent évolué en duos mixtes et portent un regard lucide sur la situation en course au large. « Dans les clubs, il y a quasiment autant de filles que de garçons qui débutent la voile. Ensuite, ça diminue », constate Tiphaine. « C’est important d’utiliser la caisse de résonance de nos projets et de profiter du fait d’être exposé pour porter ses messages », poursuit Pier-Paolo.
Tout au long de la matinée, le duo et des membres des partenaires et de l’organisation ont participé à des ateliers. « Ils ont réalisé un travail d’intelligence collective pour échanger autour des questions de mixité et d’inclusivité », explique l’animateur Xavier Hernandez. Les participants sont emmenés à bâtir une fresque à l’aide de cartes thématiques afin « d’aider à prendre conscience, travailler sur du vocabulaire et identifier des situations qui peuvent créer de la discrimination ». À l’issue de cette matinée d’échange, Pier-Paolo s’est réjoui « d’avoir eu un cadre sain pour réfléchir à ses problématiques ». Une deuxième session sera proposée aux skippers et aux membres de l’organisation jeudi matin.

LE COIN DES SKIPPERS.
Tout savoir sur le « contrôle sécurité »
C’est un passage obligé avant chaque départ, le fameux « contrôle sécurité ». Les skippers attendaient les membres du jury de course pour 1 h 30 de vérification. Objectif : vérifier tous les éléments liés à la sécurité et s’assurer de la conformité du bateau avec l’ensemble des réglementations. Filières, feu de navigation, radeau de sauvetage, sac de survie… Tout est ausculté et notifié sur une fiche de contrôle. « Globalement en Figaro, c’est toujours une formalité, confie Yann Château à la direction de course. Il y a parfois des éléments à revoir sur les bateaux qui n’ont pas navigué depuis longtemps ou avec les jeunes équipages ». En cas de manquement ou d’éléments à retravailler, les skippers peuvent solliciter une « contre-visite » jeudi ou vendredi pour être en règle et pouvoir partir sereinement dimanche.

LA PHOTO DU JOUR. Une collecte et des skippers

Adrien Simon et Chloé Le Bars (FAUN) ont donné rendez-vous en début d’après-midi à la plage des Sables Blancs à Concarneau. Ils ont en effet organisé une collecte de déchets, dans la bonne humeur. À noter que le skipper Hugo Dhallenne (Skipper Macif) était également présent.
UN ŒIL SUR LE CIEL.
Vers un temps clément dimanche ?
Au lendemain d’une journée marquée par une averse dans la matinée et des températures particulièrement fraîches, le public a pu profiter d’éclaircies dans la matinée avant des perturbations dans l’après-midi. Une météo chahutée, ce qui devrait être le cas dans les prochains jours. En revanche, d’après Météo Consult, le risque d’averses est faible dimanche malgré « un ciel très nuageux à couvert »

L’ANECDOTE. Un bateau, deux skippers et des langues en pagaille !
Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth), qui disputent tous les deux leur première Transat Paprec, cumulent les particularités. Cindy est la première navigatrice de l’histoire de la course originaire de Saint Barthélemy, ce qui promet une sacrée fête à l’arrivée. Elle qui est née et a grandi sur l’île comprend les deux patois parlés à Saint-Barth, notamment par ses parents. De son côté, Thomas parle couramment le breton, lui qui portait les couleurs des écoles Diwan lors de ses années Mini. « Nous avons chacun notre histoire particulière avec le territoire, sa culture, sa langue » sourit Thomas. Ça permet de faire une passerelle, ça donne du sens ».
