Quentin Vlamynck – Audrey Ogereau : « ça va être intense »
- Antoine Grenapin
- 9 avr.
- 3 min de lecture
L’an dernier, Quentin Vlamynck avait surpris en décidant de quitter l’Ocean Fifty, où il s’était imposé comme une référence, pour intégrer la classe Figaro. Avec sérieux, travail et détermination, il est donc reparti de zéro. L’an dernier, il s’est signalé en terminant 15e et 3e bizuth de la Solitaire du Figaro Paprec. Pour sa première transatlantique sur ce support, il s’est associé à Audrey Ogereau, issue de la filière olympique, barreuse à la première Women’s America’s Cup et désormais skippeuse de Koesio en Ocean Fifty. Deux skippers à l’expérience éclectique qui feront tout pour empocher une place d’honneur.

Il s’agit de ta 2e année en Figaro. Est-ce que ton expérience dans la classe est à la hauteur de ce que tu attendais ? Quentin : Après plusieurs expériences en course au large, ce n’était pas évident de se lancer sur le circuit. Tu ne sais pas comment te positionner par rapport à la concurrence et tu n’as pas le droit à l’erreur. C’est intense mais c’est un sacré challenge de se lancer dans un circuit monotype. Je crois que les régates au contact me manquaient lors de mes dernières années en course au large.
Comment s’adapte-t-on au rythme d’un Figaro après avoir connu la vitesse d’un Ocean Fifty ?
C’est très confortable. Ça penche un peu plus mais ça tape moins, ça fait moins de bruit, les vitesses sont beaucoup moins stressantes, les efforts dans les voiles aussi. Ce sont des bateaux très agréables, très pointilleux aussi en matière de réglages. On peut se permettre d’être plus proche des côtes aussi et au contact avec les autres surtout. Et puis ce n’est pas du tout la même navigation !
Vous soutenez l’association « Les Étoiles filantes ». C’est important de défendre une cause qui dépasse les enjeux sportifs ?
Oui exactement. Quand on a lancé le projet l’an dernier, c’était important de trouver des partenaires pour réussir à faire de belles courses mais je voulais m’associer à une association. « Les Étoiles filantes » permet à des enfants qui ont une maladie incurable de venir naviguer à bord de mon bateau. Ils visitent le bateau puis suivent mes histoires. Ça permet de créer de beaux souvenirs avec les familles. Je suis d’ailleurs en contact avec certaines d’entre elles pour leur envoyer des vidéos ou des photos du large. Mentalement, ça fait du bien : grâce à eux, je sais que je n’ai pas le droit de lever les bras.
"On a beaucoup à s’apporter et à apprendre mutuellement"
Après une première saison en Figaro, la Transat Paprec était-elle un rendez-vous immanquable ?
Oui, j’ai eu la chance de faire des transatlantiques sur différents supports, en Mini ou en Ocean50, en solitaire ou en double. Sur une série monotype, ce sera la première. Ça fait encore plus peur parce qu’on va partir pour une vingtaine de jours en mer. Tu n’as pas le droit de te reposer les premières heures parce qu’il faut rester au contact. La pression sera là dès le début pour rester dans le bon peloton et jamais baisser les bras. Ça va être intense et top !
C’est une aventure que tu vas partager avec Audrey qui a une solide expérience de la course au large…
Oui, ce n’est pas simple de trouver le bon double. Je voulais quelqu’un qui a une bonne expérience en Figaro parce qu’au final, j’en ai peu. Audrey est plus spécialiste de la régate. Elle vient du Nacra, du multicoque, elle a fait beaucoup d’OceanFifty : on était d’ailleurs concurrents à la Transat Jacques Vabre en 2023. L’an dernier, elle a participé à la Woman’s Cup en tant que barreur pour Team France. On a beaucoup à s’apporter et à apprendre mutuellement. Ça va être un deal donnant-donnant ! Et en plus, on rigole bien à bord donc c’est bien cool !
Est-ce que vous vous placez parmi les outsiders ?
On va essayer ! Après, il y a quelques binômes qui se détachent grâce à leur expérience en Figaro notamment. Même si je débute dans le circuit, on va tenter de bien faire !