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Nouvelle Donne ♠️♦️🃏

  • Photo du rédacteur: Alexis LOTTON
    Alexis LOTTON
  • 5 mai
  • 4 min de lecture

Dans moins de cinq jours, le dénouement de la Transat Paprec sera connu. Mais alors qu’il reste un peu plus de 700 milles nautiques (1300 km) à parcourir, le suspense est total. La flotte se resserre, les écarts se réduisent et l’incertitude est grande : les premiers du moment peuvent terminer derniers et les derniers prendre la place des premiers. La grande zone sans vent a rebattu les cartes et garantit déjà une fin de course haletante. Décryptage des enjeux avec Yann Chateau, adjoint à la direction de course.



La situation météo

Elle est donc là, cette réalité concrète visible sur la cartographie et palpable depuis les bateaux. La longue zone sans vent qui arrête net les alizés fait désormais face aux skippers. La situation est d’autant plus compliquée qu’elle est difficile à modéliser puisque les données météos sont bien moins importantes à cet endroit de l’Atlantique qu’à terre. « On ne connaît pas avec exactitude les mouvements de masses d’air, explique ainsi Yann Chateau. Des modèles proposent un scénario météo mais ça ne correspond pas toujours à ce que ressentent les marins ».


Par ailleurs, les grains sont de plus en plus nombreux, ce qui brouille davantage les pistes. Cela provoque parfois des différences de vitesse particulièrement conséquentes entre les concurrents. Un bateau peut filer à vive allure avec un vent d’une trentaine de nœuds puis se retrouver complètement empétolé. L’image idyllique de la carte postale avec des alizés constants sous le soleil a forcément du plomb dans l’aile. « Ça joue sur les nerfs et ça crispe », confiait Thomas André (Cap St Barth) hier. Mais ça a aussi l’avantage de bousculer la hiérarchie et d’augmenter le suspense.


La situation tactique

Le week-end dernier a été propice à faire des choix. Les leaders, Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois), Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne, 2es) et Cap St Barth (Cindy Brin et Thomas André, 3es), talonnés par Les Étoiles Filantes (Quentin Vlamynck et Audrey Ogereau, 4es) ont opté pour une route très Nord. En somme, ils assument de faire une route plus longue mais espèrent être plus rapides en étant en bordure de la zone sans vent. « C’est un décalage intéressant parce qu’il permet d’exploiter de la pression le plus longtemps possible, c’est le placement le plus sécuritaire », précise Yann Chateau.  

De leur côté, leurs poursuivants, dont DEMAIN (Martin Le Pape et Mathilde Géron, 5es), Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy) et Région Bretagne – CMB Espoir (Victor Le Pape, Estelle Greck, 7e) ont choisi une route plus Sud. Ils optent pour une route plus directe, s’assurant ainsi de faire moins de milles mais prennent davantage le risque d’être empétolé.



Qui aura le dernier mot ? Pour l’instant, les deux modèles météos (européen et américain) ne s’accordent pas. Ce qui signifie que l’un voit les Nordistes l’emporter, l’autre voit les Sudistes remporter la mise. « La situation météo est très incertaine donc le scénario de la course l’est tout autant », précise Yann Chateau. Seule certitude : les écarts vont continuer à se resserrer car la tête de course bute sur la zone sans vent avant le reste de la flotte. À titre d’exemple ce lundi matin, Solan Ocean Racing (Maggie Adamson et Calanach Finlayson) était 3 à 4 nœuds plus rapide que Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois) et Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhalenne). « Ça signifie qu’ils gagnent 3 milles par heure sur la tête de course donc qu’ils peuvent reprendre une trentaine de milles dans la journée ! »


Le déroulé des prochains jours« Actuellement, la flotte a une approche assez nord avec un flux de vent global de sud-est », ajoute-t-il. Les bateaux auront donc beaucoup de bâbord amure à faire, « au moins 90% » dixit Yann. « Ça ne va pas se jouer sur des empannages mais sur la manière de s’adapter à la situation. Il va falloir choisir soit de glisser un peu pour faire du nord, soit de traverser la zone de molle plus rapidement. Tout leur talent réside dans leur capacité à faire preuve d’audace et d’opportunisme ».


© Alexis Courcoux / Saint Barth


Les heures estimées d’arrivée (ETA)

L’incertitude à propos de la situation météo et du scénario de la course se répercute aussi sur les heures estimées d’arrivée (ETA). Là encore, les modèles de prévisions européens et américains ne s’accordent pas : 7 heures séparent leurs prévisions. Si les deux font état d’une arrivée le jeudi 8 mai prochain, l’un évoque une arrivée à 3 heures du matin (heure locale, 9 heures en métropole), l’autre à 10 heures (heure locale, 16 heures heure française). En revanche, le fait que la flotte se resserre, ce qui est déjà observable actuellement, le sera encore plus à l’arrivée. Yann Chateau confirme : « selon les routages, les 15 premiers pourraient franchir la ligne d’arrivée avec moins de 5 heures d’écart ! » De quoi promettre un sacré dénouement et une belle fête à l’arrivée de la Transat Paprec à Saint-Barthélemy !

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