Maël Garnier et Catherine Hunt (Selencia - Cerfrance), 4es de la Transat Paprec !
- Antoine Grenapin
- 9 mai
- 2 min de lecture
Le duo n’a pas été épargné pendant la course. Grand-voile déchiré, spi endommagé, aérien défectueux : Maël et Catherine ont fait face, ils n’ont rien lâché et ont su tenir jusqu’au bout. Une ténacité qui leur a permis de recoller avec le « top 10 » en fin de course avant de terminer cette Transat Paprec en trombe à seulement 35 secondes du podium !

LEUR COURSE EN CHIFFRES
Date d’arrivée : vendredi 9 à 3 h 04 min Temps de course : 18 jours 20 heures 2 min 56 sec Écart avec le premier : 46 min 02 Écart avec le précédent : 36 secondes Vitesse moyenne sur le fond : 9,4 nœuds Distance parcouru : 4 258,2 milles
LEUR COURSE DÉCRYPTÉE. La tête en anglais
Jusqu’à leur dernière interview sur les pontons, juste avant de larguer les amarres à Concarneau, Maël se tournait toujours vers Catherine en lui parlant en anglais. La langue de Shakespeare, c’est le lien entre les deux skippers. Maël, déjà présent lors de la précédente édition (7e avec Julia Courtois), avait envie de ce double challenge : se mêler à la bagarre pour les places d’honneur et en profiter pour « progresser en anglais ». « C’est une façon de faire un pas vers elle ». « Même si je me sens parfois un peu coupable de ne pas parler français, je suis vraiment très reconnaissante envers lui », confiait il y a quelques jours Catherine.
Le défi sportif est loin d’être oublié. Maël a démontré une incroyable envie avant même le top départ : il a réalisé un tour de France à vélo, à la rencontre des collaborateurs de Selencia-Cerfrance et un moyen de se mettre en condition. Et le duo est rapidement dans le coup : dans le « top 5 » au Cap Finisterre, 8es à La Palma, le binôme est dans le coup. Dans l’Atlantique, un positionnement légèrement plus Sud leur faire perdre quelques places au xclassement. Le matériel est soumis à rude épreuve : la grand-voile s’est déchirée au passage des Canaries, il a fallu monter au mât pour réparer des problèmes d’aérien puis réparer le spi.
« La course a bien joué avec nos nerfs », confie Mael, éreinté par ces péripéties. Mais les deux sont de sacrés compétiteurs. Alors après dix jours de course, Mael assure : « on efface nos doutes, la fatigue et la déception et on regarde en avant ! » La grande zone de molle qui bloque la tête de flotte redonne une chance à Selancia-Cerfrance. Avec malice, Maël et Catherine plongent vers le sud, la route la plus osée mais aussi la plus directe, ce qui leur permet de se recaler dans le « top 10 ». La suite, c’est une sacrée bataille pour revenir, cravacher et se hisser au sommet. À l’arrivée, malgré la fatigue et la répétition des efforts, ils s'insèrent dans le “top 5” puis menacent de dépasser Cap Saint Barth. À l’arrivée, Selencia-Cerfrance arrive à seulement 35 secondes de Cindy Brin et Thomas André !