Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne CMB – Océane) 10es de la Transat Paprec !
- Antoine Grenapin
- 9 mai
- 2 min de lecture
Ils ont réalisé une incroyable « remontada ». Après une avarie de safran et une escale à Lisbonne, le duo breton a repris la mer et s’est donné à fond jusqu’à revenir dans le peloton et un peu plus encore. L’énergie de Lola, l’expérience de Corentin, leur bonne humeur et leur détermination ont créé un cocktail détonnant, récompensé par cette place dans le ‘top 10’.

LEUR COURSE EN CHIFFRES
Heure d’arrivée : vendredi 9 mai à 04 h 11 (heure locale), 10 h 11 (heure de métropole) Temps de course : 18 jours 21 heures, 09 minutes, 24 secondes Écart avec le premier : 01 h 52 Écart avec le précédent : 6 min 56 sec Distance parcourue : 4300 milles Vitesse moyenne (réel) : 9,5 milles
LEUR COURSE DÉCRYPTÉE. La remontée fantastique
Décidément, ces deux-là ne restent jamais abattus très longtemps. Certes, chaque problème est un coup dur pour ces compétiteurs acharnés. Mais ça ne dure jamais très longtemps. Lola Billy et Corentin Horeau ne sont pas seulement d’incroyables régatiers, ce sont aussi des skippers qui ne lâchent rien, même quand le sort s’acharne.
Le long du Portugal, une avarie sur le safran bâbord les pousse à s’arrêter à Lisbonne. Une journée de « pit stop » et ça repart, « le pied sur l’accélérateur » dixit Corentin Horeau. Alors que la tête de flotte s’est déjà échappée loin, ils savent que la météo peut encore leur être favorable. Mais pour se donner une chance de revenir, il faut se donner. « Le fait d’avoir réparé vite, ça nous donnait l’opportunité de revenir dans la course donc on était surexcités », assure Lola. « Coco », vainqueur de la Solitaire du Figaro 2023, connaît bien ces efforts-là, à se donner à fond sans compter ses heures et en réduisant les quarts à peau de chagrin.
L’apprentissage est un peu plus dur pour Lola et c’est elle qui le dit : « pour moi c’était dur, j’ai eu un petit coup de mou… Comme dit Corentin, on a fait une transatlantique au rythme d’une étape de la Solitaire du Figaro Paprec ! » Mais ça marche même s’il faut réparer plusieurs fois les spis et bricoler à nouveau sur le safran. 19es à leur retour en course, 15es au cœur des alizés avant d’entrer dans le ‘top 10’ en début de semaine. La zone de molle est une aubaine : ils décident de se rapprocher de la route directe et filent vers le Sud.
La plus belle des « remontada » de cette Transat Paprec s’achève donc au 10e rang. “J’ai été dur avec Lola pour qu’elle donne le meilleur”, même dans la difficulté, s’excuse Corentin sur les pontons. Lola a les larmes aux yeux mais témoignent aussi beaucoup de sa fierté. Ils vont enfin pouvoir souffler après cet incroyable combat sur l’Atlantique.