©Alexis Courcoux / Maël Garnier
Les marins étaient difficiles à joindre ce jeudi matin. Maël Garnier, à bord d’AGEAS-Ballay-Cerfrance-Baie de Saint-Brieuc, est le seul à avoir décroché. Sourire aux lèvres, heureux de donner des nouvelles, lui qui est associé à Julia Courtois, savoure la bataille en tête de course et explique la difficulté à grappiller des milles à ses adversaires directs. Explications.
Maël Garnier (AGEAS-Ballay-Cerfrance-Baie de Saint-Brieuc) :
« Ça va plutôt bien ! On a du beau temps, on est à tribord au près depuis plus de 24 heures. C’est un peu long mais on prend notre mal en patience. Là, la mer est assez agitée, croisée avec une vingtaine de nœuds. Ça va un peu dans tous les sens ! On essaie d’être dans le bon wagon pour la suite, on sait que ça va être sportif. Nous avions fait le choix de faire route un peu plus vers la côte mais ça n’a pas payé. On s’est tous calé dans l’Ouest dont nous, en étant dans le vent d’Edenred (Violette Dorange et Basile Bourgnon) et de Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan et Anne-Claire le Berre). On ne sait pas vraiment comment vont évoluer les alignements. Si on espère passer Cap Ingélec (Camille Bertel et Pierre Leboucher), ça voudra aussi dire que Région Normandie (Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet), Mutuelle Bleue (Corentin Horeau et Pauline Courtois) et Skipper Macif (Loïs Berrehar et Charlotte Yven), nous passeront devant ! On espère surtout être dans le bon wagon. Les écarts ne paraissent pas conséquents mais ils le sont. Finalement, c’est très dur de rattraper 6 milles parce qu’on est tous dans les mêmes vitesses, malgré quelques variations. On voit parfois Cap Ingélec à l’œil mais aussi Edenred et Région Bretagne CMB-Performance.
À partir de ce soir, on devrait pouvoir progresser sous gennaker. Après les Canaries, j’ai l’impression qu’il y a pas mal d’air et ça nous ferait prendre une route assez Nord et plutôt ventée. On ne va pas beaucoup se reposer ! Les quatre premières nuits, j’ai dû dormir 2 heures maximum, j’étais vraiment cramé ! Mais depuis le départ, on prend beaucoup de plaisir. Le départ était un grand moment, j’ai adoré attaquer avant le Portugal, on a croisé des rorquals… Et puis il y a plein de petits plaisirs, le fait qu’il fasse moins froid, la bataille entre nous et les mails de nos proches qui font vraiment plaisir même si ça ne fait que quatre jours qu’on est parti ! »