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LA GUERRE DES NERFS VA POUVOIR COMMENCER


©Alexis Courcoux


La bataille que se livrent les trois bateaux en tête de course – Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) et Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre) est palpitante ! A la mi-journée ce samedi, le trio de tête se tenait en 7 milles. Des écarts infimes qui laissent présager d’un finish passionnant à Saint-Barthélemy, où la flotte est attendue vendredi prochain. Et d’ici là d’une belle bataille navale sur l’Atlantique à l’approche de l’arc antillais, où chaque erreur pourrait se payer cash au classement. 


Chaque classement peut réserver son lot de surprises. En tête depuis mardi dernier, Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre, dont le safran a été endommagé en milieu de semaine par un choc avec un OFNI (objet flottant non identifié), ont perdu leur leadership dans la nuit de vendredi à samedi au profit de Skipper MACIF, nouveau leader devant Mutuelle Bleue à 3,9 milles, et Région Bretagne – CMB Performance à 7 milles. « Ces dernières heures, on navigue dans un flux de sud-ouest, dans l’Alizé et on va avoir un bord bien rapide qui va nous mener vers Saint-Barthélemy. On continue à se confronter aux autres dans ce trio de tête. Nous naviguons à vue, en Figaro au milieu de l’Atlantique, c’est complètement dingue ! On a l’impression de batailler comme si on était en stage à Port-La-Forêt. Et ça fait 12 jours que ça dure », racontait Loïs Berrehar à la vacation de ce matin. « C’est cool de reprendre les manettes au classement. Même si on les avait perdus, on est restés en embuscade et à vue depuis dimanche dernier. Maintenant, on va essayer de garder le leadership jusqu’au bout ! Ça va se jouer un peu au mental. Et puis c’est une belle course de vitesse, il faudra être rapide jusqu’au bout. Il y aura sûrement quelques petits coups à jouer, des empannages, des variations dans l’alizé en force et en direction du vent, ce qui peut permettre d’ouvrir un peu le jeu. D’ici l’arrivée, on va essayer d’exploiter au mieux les bascules de vent et tout faire pour rester devant ! ». Calé un peu plus au sud sur l’orthodromie (la route directe), Région Normandie (Guillaume Pirouelle/Sophie Faguet), qui progresse à une vitesse moyenne similaire autour de 10 nœuds, est 4e, à 23,6 milles.




Éric Péron - Skipper de l'Ocean Fifty French Touch. / © Alexis Courcoux 


Avantage au nord


Le trio de tête, qui progresse au nord de l’orthodromie, est légèrement en avance sur ses poursuivants, un peu plus au sud. Selon Éric Péron, qui a signé deux podiums sur la transatlantique en double entre Concarneau et Saint-Barthélemy (2e en 2012 avec Erwan Tabarly, 3e en 2008 avec Miguel Danet) en huit participations entre 2004 et 2021, « Skipper MACIF, Mutuelle Bleue et Région Bretagne – CMB Performance disposent d’un net avantage au vu de la tendance des rotations à venir jusqu’à l’arrivéeIl va être difficile pour Région Normandie de revenir sur la tête de la flotte car il n’y a pas beaucoup de rotations qui pourraient lui permettre de rattraper son retard. Pour moi, la grande tendance jusqu’à l’arrivée est assez stable. Il n’y a pas d’éléments ou de phénomènes qui vont grandement perturber le flux. Par contre, comme toujours, il y a aura beaucoup de petites variations à exploiter. Ces dernières, assez difficiles à avoir sur une cartographie, sont de l’ordre de 5 à 10 degrés. Et mine de rien, avec beaucoup d’écart latéral, notamment entre Région Normandie et Région Bretagne - CMB Performance, ça peut vite faire des milles donc rien n’est perdu », analyse Éric Péron, qui est toujours en quête d’un sponsor pour s’aligner au départ de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest en janvier prochain. Et qui s’organise en parallèle pour participer à la Transat Jacques Vabre à bord de son Ocean Fifty French Touch.


La clef selon lui : l’analyse fine de chaque petite rotation, souvent liée à des grains ou simplement des intensités. « Je pense qu’il va falloir être très très fin et faire confiance à son électronique, se donner des bons caps limites pour jouer ces oscillations. Malgré tout, il y a un phénomène psychologique. On est sur des bords très rapprochant vers St Barth. Il est très difficile, surtout avec trois bateaux qui sont presque à vue, de déclencher un empannage pour retourner vers le nord. Aujourd’hui, je pense qu’ils se sont mis en tête de ne pas jouer ces oscillations et que ça sera plutôt de la conduite », estime-t-il. 


Trouver le bon compromis


Chaque décision, chaque choix de voile, chaque détail pourrait donc avoir une incidence cruciale sur l’ordre d’arrivée à Gustavia (Saint-Barthélemy). « La guerre des nerfs va pouvoir commencer. Pour moi, ça va se jouer dans cette abnégation à faire avancer le bateau tout le temps au plus vite, surtout avec le bon compromis. On voit d’ailleurs depuis cette nuit que les compromis sont différents entre Région Bretagne – CMB Performance et Skipper MACIF qui sont un peu plus haut. C’est peut-être lié à l’utilisation de différents types de spis et sûrement aussi à une stratégie différente. Je trouve que ce que font Gaston et Anne-Claire, qui essaient de glisser pour être à l’intérieur de toutes les rotations à venir et ainsi éviter des empannages, est intéressant. C’est un super compromis », poursuit Éric Péron.


Plus difficile en revanche de savoir selon lui quelle stratégie ont mis en place Région Normandie, Cap Ingélec (Camille Bertel/Pierre Leboucher, 5e à 45,9 milles) et EDENRED (Basile Bourgnon/Violette Dorange, 6e à 59,2 milles). « Je pense que Guillaume et Sophie vont probablement être un peu opportunistes sur les grandes tendances, les deux bateaux de derrière aussi. Je pense que ça va quand même être difficile, compte tenu des conditions à venir, de rattraper plus de 40 milles en étant derrière dans l’axe dans des situations assez stables ». 


La flotte attendue le 19 mai à Saint-Barthélemy


Au vu des conditions annoncées, les neuf premiers devraient rester groupés jusqu’à l’arrivée à Saint-Barthélemy, où ils sont attendus vendredi prochain. Selon Francis Le Goff, directeur de course, « toute la flotte pourrait arriver en l’espace de huit heures ! ». Quel duo inscrira son nom au palmarès de la course ? Verdict dans moins d’une semaine !




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