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Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif), confidences de vainqueurs

  • Photo du rédacteur: Antoine Grenapin
    Antoine Grenapin
  • il y a 6 jours
  • 6 min de lecture

L’exigence et la rudesse des Figaro Beneteau 3 semblent si loin. Un peu plus de 24 heures après leur victoire sur la Transat Paprec - un événement organisé par OC Sport Pen Duick, Charlotte Yven et Hugo Dhallenne profitent d’une villa sur les hauteurs de Gustavia, mise à disposition par Sibarth Real Estate, partenaire de la course. Un séjour à part, idéal pour se reposer, oublier les quarts et se relâcher après plusieurs mois de préparation acharnée dans le froid de l’hiver et une transatlantique particulièrement intense de 18 jours et 16 minutes. Les deux skippers ont le sourire, la fatigue ne se fait pas vraiment sentir. Ce sont deux marins heureux qui ont pris le temps de revenir sur leur aventure, une leçon de maîtrise et de ténacité.



LE RETOUR SUR TERRE. “On ne boude pas notre plaisir”



Comment vous sentez-vous un peu plus de 24 heures après l’arrivée ? Charlotte Yven (CY) : On se sent heureux ! La fatigue tombe doucement… On commence progressivement à réaliser et à prendre la mesure de ce qu’on a accompli.

Hugo, tu disais que la Transat Paprec c’était trois semaines en Twingo… On passe facilement de la Twingo à une Rolls-Royce ?

Hugo Dhallenne (HD) : C’est agréable (ils éclatent de rire) ! On quitte la Twingo humide, mouvementée et agitée et on se retrouve dans un bon lit où l’on peut faire une bonne nuit, profiter de la piscine et de fruits frais… On ne boude pas notre plaisir !



LA MONTÉE EN PUISSANCE. “On avait la sensation d’être prêts”


Charlotte, à partir de quand as-tu décidé de t’élancer à nouveau dans l’aventure ?CY : Je me suis vite dit que j’avais envie d’y revenir parce que c’est une course qui est incroyable. Traverser l’Atlantique, c’est une aventure de dingue. Le faire en double, c’est génial et en Figaro, c’est un truc de fou ! Les écarts sont souvent minuscules et on l’a encore constaté. C’est une bagarre de chaque instant donc il fallait revenir pour la faire. Et même si la gagner à nouveau était l’objectif, on savait que ça allait être très difficile.

Vous vous êtes réjoui d’avoir « coché toutes les cases » en préparation. Ça veut dire quoi ? HD : Ça veut dire qu’on a essayé de couvrir tous les sujets afin de tout faire pour l’emporter. Il y a la technique mais aussi l’humain, le physique, le mental. On est parti en ayant la sensation d’être prêts et à priori ça a bien marché.

 

Comment est-ce qu’on se prépare à l’intensité de la course ? CY : On a tous les deux l’habitude de naviguer en Figaro donc l’intensité on l’a déjà connu. Et puis nous avions déjà fait la Transat Paprec tous les deux, on savait à quoi nous attendre. On s’est aussi mis en condition pour y arriver et ensuite, il fallait tout donner.


Charlotte, ça ressemble à quoi une colocation avec Hugo ?

CY : C’est super, je recommande ! (rires)

HD : C’est mieux à terre ou en mer ?

CY : Les deux mon capitaine ! Dans les deux cas, ce n’est pas désagréable ! On a passé un bon hiver à Port-La-Forêt dans une grande maison et c’était chouette !



LA COURSE. “On a su garder de la fraîcheur jusqu’au bout”



Vous avez été placés dès le départ mais pas forcément à la première place. C’était une stratégie ou ça a été imposé par les circonstances de la course ? HD : Ce sont les circonstances de course ! On a essayé de faire des choix raisonnés sans prendre trop de risques. Et progressivement, on a fait des gains marginaux et on a grappillé des places jusqu’au bout. CY : Si on pouvait calculer notre coup pour être juste derrière mais pas trop et sortir au dernier moment, on l’aurait fait ! C’est difficile de réaliser ça. Au début, certains ont fait des meilleurs choix, ils étaient un peu plus rapides et un peu devant nous. Mais sur la durée, on a été bons. Je crois qu’on a eu le petit truc en plus qui nous a permis de gagner à la fin. Et ce serait quoi ce petit truc en plus qui a fait la différence ? HD : Je pense qu’on a su garder de la fraîcheur pour la fin. Quand on échangeait avec les autres, on a compris qu’il y avait beaucoup de fatigue. Nous, on en a gardé sous le pied pour accélérer sur la fin. À La Palma, vous passez avec 7 minutes de retard sur Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain)… Comment l’avez-vous vécu ? CY : La difficulté, c’est qu’il peut toujours y avoir une accélération du vent. C’est un moment critique pour avoir l’angle, accélérer sans prendre trop de risque pour ne pas casser à ce moment-là et rater sa course. C’est aussi là où tout le monde se regroupe et c’est un bon endroit pour se jauger par rapport à la flotte. Très vite, tous ont vu qu’il y avait une grande zone de molle en fin de course. Comment l’avez-vous préparé ? HD : On faisait des routages et on n’arrêtait pas de regarder. Au début, ça passait plutôt au nord puis que ça passait plutôt au sud. Nous, on a décidé d’avoir une route assez centrée. Les prévisions et la réalité n’étaient pas vraiment en phase. Il fallait rester au milieu et trouver l’angle. Dès qu’on a eu plus de certitudes sur la météo on s’est mis sur le bon côté. Ça a l’air très simple quand Hugo le raconte… CY : Ah non, ça a été le moment le plus dur de la course ! On se rapprochait de cette bulle, la configuration de la météo changeait à chaque fichier météo. On savait qu’on allait buter dans cette bulle, que les écarts allaient se resserrer… Tout repartait de zéro. HD : C’est vraiment dur de perdre son avance. CY : Et c’est d’autant plus difficile qu’on n’avait pas de certitude sur la météo à venir et là où il faut se placer pour s’en sortir. Il y a eu de la fraîcheur physique mais il fallait aussi de sacrées ressources mentales pour tenir jusqu’au bout… HD : On avait déjà fait la Transat Paprec et on savait que la fin pouvait être dur. Il y a les sargasses, les grains, ça monte en intensité. Donc inconsciemment, on en a gardé sous le pied pour ça. Comment avez-vous réussi à prendre un avantage décisif en fin de course ?CY : Dans les dernières 24 heures, les fichiers météos se sont alignés. On avait une idée plus claire de ce qui allait se passer en fin de course et donc de là où il fallait se placer. On voulait surtout bien se placer par rapport au vent sans trop nous focaliser sur nos adversaires. On a essayé de naviguer comme on l’avait fait jusque-là en prenant tous les petits avantages possibles. Et ça a bien payé !




L’ARRIVÉE. « Le franchissement de ligne, la délivrance »


Est-ce que vous avez eu le temps de profiter au moment de franchir la ligne d’arrivée ?

HD : Il y a un grand moment de joie à l’arrivée. On sent le corps qui relâche. Et là, on est encore en train d'atterrir et on profite !

CY : Juste après le passage de ligne, on s’est dit “ouf, ça y est, on l’a fait !” On avait un petit matelas d’avance mais cinq milles, ce n’est pas énorme. Et on savait que derrière, c’était très serré. On voyait les feux des mâts de nos poursuivants qui arrivaient juste derrière ! Il fallait faire attention à ne pas cramer notre avance et à la garder jusqu’au bout pour être le plus serein possible. Et le franchissement de ligne, c’est la délivrance !


Charlotte, es-tu attachée au fait d’être la seule à s’être imposée à deux reprises avec Armel Le Cléac’h ?

CY : Je ne m’étais pas forcément posé la question mais quand on m’en a parlé à l’arrivée, ça fait quelque chose. C’est un truc de dingue quand même de marquer un peu les esprits !




LA SUITE. "Ça donne envie de s’imposer à nouveau !"


Quel est votre programme pour la suite ?

CY : Avant la Solitaire du Figaro Paprec, on va disputer le Tour de Bretagne fin juin. On ne se quitte pas tout de suite et on retrouve le même bateau. Ensuite, il y a la Solitaire du Figaro où on sera chacun sur notre Figaro et concurrent sur la course.


Vous êtes prêts à redevenir adversaire ?

HD : C’est l’esprit Skipper Macif. On s’entraîne pour se tirer vers le haut et à la fin on fait la bagarre jusqu’au bout !

CY : Quand on fait de la compétition, on veut toujours faire mieux. Donc après avoir terminé 4e et 5e, on espère cette fois-ci mettre deux bateaux Skipper Macif sur le podium !


Dans cette optique, avoir disputé et remporter la Transat Paprec est un vrai avantage ?

HD : Ce n’est pas le même exercice mais c’est bon à prendre !

CY : Ça nous permet de passer beaucoup de temps en mer, d’être à l’aise à bord, de bien connaître les réglages et ça fait donne de l’expérience en plus. La victoire, c’est le petit grain de sel qui donne envie de s’imposer à nouveau dans d’autres courses !




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