Alexis Thomas et Pauline Courtois (Wings of the Ocean), 9es de la Transat Paprec !
- Antoine Grenapin
- 9 mai
- 2 min de lecture
Ils avaient de solides références. Alexis, régulièrement dans le « top 10 » des courses en Figaro, venait de remporter la Solo Guy Cotten. Pauline Courtois, reconnue pour son talent en « match race » avait terminé sur le podium il y a deux ans (3es). Ensemble, ils ont réalisé une course de haute volée, en occupant les premières positions quasiment de bout en bout. Une abnégation qui n’a malheureusement pas été récompensée à l’arrivée.

LEUR COURSE EN CHIFFRE
Heure d’arrivée : vendredi 9 mai à 04 h 04 (heure locale), 10 h 04 (heure de métropole) Temps de course : 18 jours 21 heures, 02 minutes, 28 secondes Écart avec le premier : 01 h 45 min Écart avec le précédent : 22 min 39 sec Distance parcourue : 4283 milles Vitesse moyenne (réel) : 9,5 noeuds
LEUR COURSE DÉCRYPTÉE. Wings of the Ocean avait des ailes !
Il avait envie d’en être, de s’offrir lui aussi l’intensité d’une bataille sur l’Atlantique en Figaro. Alexis Thomas a cultivé ce rêve longtemps, après quatre ans de Figaro, lui qui n’avait jamais disputé de transatlantique. À ses côtés, Pauline Courtois connaît le chemin, elle qui a terminé sur le podium de la dernière édition aux côtés de l’expérimenté Corentin Horeau. « Avant, je n’avais jamais passé plus de 48 heures en mer ! » sourit-elle.
Les deux se sont préparés en étant conscients de faire partie des outsiders. « On n’est pas à l’abri d’avoir une course très serrée jusqu’au bout donc tout le monde a sa chance », confiait Alexis, presque visionnaire. Le duo s’est donné sans compter et a vite été récompensé. Après avoir dépassé Madère, ils s’insèrent sur le podium provisoire puis passent La Palma en 3e position.
La traversée de l’Atlantique se dispute sur le même rythme avec Wings of the Ocean souvent en tête d’un trio composé aussi de Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne) et Cap Saint Barth (Cindy Brin et Thomas André). « On a fait de belles trajectoires, de beaux placements, on n’a pas à rougir », savourait Alexis au cœur des alizés. Les deux skippers se font confiance à bord et s’apprécient. Alexis savoure et profite de tout, même des premiers poissons-volants qu’il voit pour la première fois.
Dans le même temps, ils continuent d’appuyer sur l’accélérateur. Positionné au Nord de la grande zone de molle, Wings of the Ocean conserve un temps son élan avant d’être distancé et de terminer à cette 9es place. La déception est grande pour ces deux compétiteurs mais ils savent, aussi, que cela fait malheureusement partie du jeu. “C’est le Figaro, c’est comme ça”, confie Alexis les larmes aux yeux.