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À LA RENCONTRE DE BASILE BOURGNON ET VIOLETTE DORANGE




La jeunesse a deux incroyables talents et les habitués du circuit Figaro le savent. À respectivement 20 ans et 21 ans, Basile et Violette ont déjà disputé la Mini Transat, traversé l’Atlantique en Class40 pour lui, en Figaro BENETEAU 3 pour elle (la dernière édition). Si Violette s’est lancée dans un projet IMOCA, elle revient avec plaisir sur le circuit pour faire équipe avec Basile à bord d’Edenred. Leur jeunesse, leur complémentarité et leur enthousiasme en font des outsiders de choix pour une place sur le podium, voire un peu plus. 


  • Pourquoi participez-vous à la Transat Paprec ? 


Basile : « Il s’agit d’une course qui fait partie du paysage de la course au large depuis longtemps. Pouvoir mettre l’intensité d’une régate en Figaro lors d’une transatlantique, c’est un challenge particulièrement intéressant. Ce sont des bateaux très physiques, très fins, très exigeants. Pour nous tous, c’est un sacré challenge sportif et personnel. Ce qui est sympa, c’est qu’on dispose tous des mêmes outils d’analyse. Ça promet une sacrée course ! »


Violette : « J’ai fait partie du circuit Figaro pendant trois ans et j’ai déjà disputé la Transat Paprec il y a deux ans avec Alan Roberts (9e en 18 jours et 8 heures). J’avais adoré l’expérience : je trouve que c’est un super support et que la monotypie est vraiment intéressante pour une course aussi longue. Je n’ai pas de projet Figaro cette année, mais j’étais disponible et j’ai reçu beaucoup de propositions. Ce challenge me permet de continuer à naviguer alors que l’IMOCA est en chantier. » 


  • L’histoire de votre binôme ? 


Basile : « Violette connaît parfaitement le Figaro 3. Elle sait comment le faire marcher, comment trouver les bons réglages… Elle a disputé les trois dernières Solitaire du Figaro, connaît sur le bout des doigts l’exigence des courses et elle a participé à la dernière édition de la Transat Paprec. Elle ne sera donc pas surprise quand on tombera sur des sargasses ! On a le même langage, la même perception des choses et on se comprend bien. C’est l’avantage d’être de la même génération ! » 


Violette : « Je m’entends vraiment bien avec Basile. J’aime sa façon de naviguer, j’ai beaucoup apprécié sa Solitaire du Figaro. Il a pris les bonnes options stratégiques, il sait être très rapide et dispose d’un très bon projet. Je lui ai rapidement dit : « banco, on y va ! » Nous avons fait trois stages d’entraînements en double au début d’année puis le Trophée Laura Vergne. Et ça s’est très bien passé ! » 

. L’importance de la mixité pour vous ?


Basile : « Forcément, le plateau aurait peut-être été plus conséquent sans cette règle. Après, cela permet à des filles de se lancer, de percer et de gagner en visibilité dans la course au large. Si ça peut donner des idées à d’autres, tant mieux ! Mais pour moi, ça n’a pas été vraiment une problématique : avec ou sans cette règle, je pense que j’aurai choisi Violette de toute façon ! »  


Violette : « Personnellement, ça ne change pas grand-chose. J’ai toujours navigué en mixte en course au large puisqu’il y a plus d’opportunités de naviguer avec des garçons. Je trouve que cette règle est pertinente parce qu’elle va permettre de découvrir de nouveaux profils de navigatrices, que ça va les aider à ce qu’elles viennent sur le circuit. J’espère seulement que ce n’est qu’une phase et qu’il n’y aura bientôt plus besoin d’imposer des règles pour que des femmes soient présentes sur les lignes de départ. » 


  • Comment avez-vous prévu votre quotidien à bord ?


Violette : « On fera des quarts assez longs. Finalement, c’est un peu du solo alterné : quand l’un se repose, l’autre est dehors à la barre à gérer le bon fonctionnement du bateau. On va rapidement trouver une routine à bord. On fera les manœuvres les plus dures ensemble et on réfléchira aussi tous les deux sur les options stratégiques à prendre. Je trouve qu’on est très complémentaires ensemble, que la communication passe très bien, ce seront des atouts pour la Transat Paprec ! » 


Basile : « Ce n’est pas notre première transtlantique avec Violette, donc les 20 jours en mer environ et le manque de fatigue ne nous effraient pas. J’ai quand même souhaité miser sur le confort parce que je sais qu’à long terme ça aura un impact sur la performance, même si ça nous oblige à embarquer quelques kilos en plus. On a installé un siège confortable à la barre, on essaie aussi d’avoir de la bonne nourriture, un bon oreiller… C’est important pour rester performant sur la durée ! » 



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