Rendez-vous en 2025

Les deux derniers duos attendus aujourd’hui à Saint-Barthélemy

Après une journée de vendredi inscrite sous le signe de l’émotion et des retrouvailles avec l’arrivée des neuf premiers concurrents de la 16e édition de la Transat Paprec, celle de samedi le sera elle aussi. Race for Science – Verder (Alicia de Pfyffer/Édouard Golbery) et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado/Lucie Quéruel), seuls duos 100% mixte toujours en mer à la mi-journée, sont en effet attendus cet après-midi à Gustavia (Saint-Barthélemy) à partir de 14h00 (heure locale) 20h00 (heure de métropole).

Suite au sacre de Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF), les arrivées se sont succédées toute la journée vendredi dans le port de Gustavia. Si pour les neuf premiers duos, l’heure était à la détente et au repos hier soir, deux bateaux sont toujours en course à la mi-journée : Race for Science – Verder, 10e et Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan, 11e à 34,8 milles. A 14h00 (heure de métropole), il leur restait respectivement 61,6 et 96,3 milles à parcourir avant d’arriver à Saint-Barthélemy, où le premier est attendu entre 14h00 et 15h00 heure locale (20h00 et 21h00 heure de métropole), et le second trois heures plus tard. « L’activité est un peu orageuse pour cette dernière demi-journée de course, mais sans gravité. Cette dernière fera naître pas mal de grains entre leur position et la ligne d’arrivée, ce qui va leur permettre d’accélérer, explique Francis Le Goff, le Directeur de Course. Sur les routages de ce matin, ils ont plus d’air que sur ceux d’hier. Ils auront donc une vitesse acceptable jusqu’à la fin de la course. Il ne devrait pas y avoir de bouleversement au classement car l’écart entre l’avant-dernier et le dernier est assez net et qu’il n’y a pas de situation compliquée en termes de météo. On imagine qu’ils doivent être très contents de terminer et font tout pour arriver avant la nuit. Ça va leur permettre de garder un soupçon de motivation supplémentaire ».

Une belle performance sportive et une aventure humaine incroyable
Depuis le début de la course, les deux duos au profil amateur toujours en mer ne lâchent rien et font tout terminer cette Transat Paprec de la plus belle des manières.
« En ce moment, on ne dort pas. On doit faire face aux sargasses, aux gros grains et on essaie surtout de tenir jusqu’au bout. Bien sûr, on commence à penser à l’arrivée. Les grains en ce moment sont ventés, très noirs et on ne les voit qu’avec les étoiles la nuit. Pour les sargasses, on subit plus qu’on ne lutte, on fait comme on peut. Tout à l’heure, nous étions tous les deux dehors. Il n’y a pas le choix sinon ce serait impossible à barrer ! On fait des départs au tas toutes les dix minutes, marche arrière toute pour progresser. Ce n’est pas la meilleure partie de la navigation mais on garde le moral, indiquait Lucie Quéruel ce matin lors de la vacation. Race for Science – Verder est un peu loin maintenant. On se disait tout à l’heure qu’il nous faudrait un jour de plus pour les rattraper. Mais on essaie de grappiller un peu, c’est notre petite motivation ».

Si leur préparation a été moins conséquente que celles des premiers, les quatre marins encore en mer n’ont pas démérité et réalisent une belle performance sportive. Ils vivent aussi et surtout une belle aventure humaine, qui restera gravée dans leur mémoire. « On est à fond jusqu’au bout ! Même si on ne dort pas, il y a de l’excitation et le match avec Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan est sympa. La nuit dernière, on a eu de sacrés grains. Je crois que l’on a dû changer de voiles une vingtaine de fois. D’habitude, ce sont les snacks sucrés qui nous font tenir, mais on n’en a plus depuis quatre jours, racontait de son côté Édouard Golbery. Ça reste une immense fierté d’être là. Notre projet a débuté quatre semaines avant le départ. C’est ma première course en Figaro BENETEAU 3, la première course au large d’Alicia. Mon objectif, c’était de traverser avec le bateau et que ma coéquipière prenne du plaisir. C’est ce que l’on fait. Ce sont des bateaux durs, compliqués, mais on continue à tout donner. Le manque d’entraînement nous a pénalisés : tout au long de la course, je ne connaissais pas les bonnes vitesses ni les configurations de voiles idéales. Ça a été une belle découverte et je suis sûr qu’avec un peu plus de temps de préparation, on aurait pu être un peu plus dans le match que les autres. Mais on montre qu’il n’y a pas de honte à être amateurs ».

La remise des prix de cette 16e édition de la Transat Paprec aura lieu sur la scène du Village Arrivée ce soir à 20h00 (heure locale) en présence des marins et des partenaires de la course. 

Revivez les arrivées des premiers bateaux au port de Gustavia la nuit dernière : UNE VICTOIRE QUI FERA DATE