Comme un nouveau départ
17 mai 2023

A moins de 48 heures de l’arrivée, les écarts sont infimes entre les bateaux de tête et la flotte se resserre, à tel point qu’il est impossible de prédire qui sera le prochain duo à inscrire son nom au palmarès de la Transat Paprec. Au classement de 16h00, c’est Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) qui était en tête. Mais le duo ne comptait que 0,1 milles d’avance sur Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven), et 0,6 milles sur Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre). Une situation qui laisse présager d’un finish haletant à Saint-Barthélemy, où les premiers sont attendus aux alentours de 08h00 (heure locale), 14h00 (heure métropole), ce vendredi matin.
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La victoire pourrait se jouer autour de l’île de Saint-Barthélemy
Si pour l’heure, Mutuelle Bleue, Skipper MACIF et Région Bretagne – CMB Performance sont toujours les mieux placés pour prétendre à la victoire, les jeux sont encore loin d’être faits, d’autant que la flotte traverse actuellement une zone de grains parsemée de nuages. Leader hier, Région Bretagne – CMB Performance est désormais 3e. « C’est assez intense en ce moment. On est entre les systèmes de grains, les orages, c’est dur de faire avancer le bateau. En plus il y a des sargasses qui se sont ajoutées à tout ça. On essaie d’être à fond, de donner tout ce qu’on peut. On sait que ça va se jouer à de petits détails, que ça va être très serré entre trois bateaux même plus. Ça va revenir derrière aussi », commentait Gaston Morvan, joint en plateau sur le “Mag de la Transat”.
« La situation est un peu instable, avec des passages nuageux et des zones moins ventées. Ils sont dans une zone dans laquelle la gestion de grains joue beaucoup. Région Normandie et Cap Ingélec sont bien revenus sur le trio de tête mais ils sont dans l’axe de Mutuelle Bleue donc ça risque d’être un peu compliqué pour eux même si tout est encore possible à ce stade. Ils ont encore un coup à jouer », analyse Erwan Tabarly, coach au Pôle Finistère Course au Large. « C’est une vraie course de vitesse. Il faut également bien négocier les grains et les nuages, bien régler son bateau. A deux jours de l’arrivée, personne n’a vraiment pris l’avantage. Le mental peut également jouer. A trop vouloir contrôler ou regarder ce que font les autres, on peut un peu oublier de faire la meilleure route. Il faut rester dans son schéma, faire sa propre route sans craquer. Si le tour de l’île se passe sans encombre en général, la concentration sera néanmoins de mise jusqu’à la ligne de l’arrivée. Même si on ne reste pas empétolé très longtemps dans les dévents de l’île, les bateaux sont très proches et on peut se faire doubler pendant le tour de l’île, c’est déjà arrivé. On peut rester à l’arrêt quelques minutes en contournant la pointe au niveau de Colombier. Ça ne dure jamais longtemps mais ça peut être suffisant pour se faire passer par un bateau. La victoire peut se jouer là-bas. C’est moins piégeux ensuite, en descendant vers la ligne », ajoute-t-il. A suivre !