Rendez-vous en 2025

Avec la mixité sur la Transat Paprec, l’histoire est en marche ! 

Fifty Fifty œuvre depuis 2017 à renforcer la mixité dans le sport et dans la course au large. L’association accompagne la Transat Paprec en apportant son expertise et son regard. Sa présidente, Nathalie Grubac, se réjouit des règles du jeu de la transatlantique et évoque l’importance de la mixité dans le sport. 

La mixité totale, Fifty Fifty connaît bien. Et pour cause : en 2019, l’association a lancé la première régate 100% mixte, la Fifty Fifty Sail – Crédit Mutuel Arkéa, disputée à la Trinité-sur-Mer chaque année. « Nous avons parfois fait face à des résistances, ce n’est pas si évident pour certains de laisser la barre à des femmes, sourit Nathalie Grubac, la présidente de l’association. Il a fallu faire preuve d’audace et de courage pour lancer cette course ». Depuis, plus de 240 femmes et autant d’hommes ont pu prendre la mer lors de cette régate qui mêle sport et bonne humeur. 

Une association qui fait office de référence

Fifty Fity se présente comme une association « généraliste » destinée à la fois à accompagner les femmes victimes de violence (en proposant des programmes de reconstruction par le sport) et donc à œuvrer pour davantage de mixité dans le sport, notamment dans la voile. L’expertise développée par l’association lui permet de faire office de référence en la matière, de « faire partie du paysage » assure sa présidente. 

« Nous travaillons beaucoup avec la Fédération française de voile, avec le Ministère de la mer sur les questions de la féminisation de la filière nautique et nous organisons Les Assises nationales Nautisme et Mixité, explique Nathalie Grubac.  Des initiatives qui sont soutenues par des ambassadeurs : de nombreux marins ont prêté leur image afin d’être marraines ou parrains de la Fifty Fifty Sail – Crédit Mutuel Arkéa, à l’instar de Justine Mettraux, Isabelle Joschke, Yves Le Blevec ou encore Yoann Richomme. 

« Une question de responsabilité sociale » 

Lorsque la Transat Paprec a décidé de devenir 100% mixte, Fifty Fifty a immédiatement salué cette initiative. « En tant qu’association engagée, on ne pouvait que soutenir cette course. J’imagine que ce choix, ce nouveau format, n’a pas forcément été facile à faire comprendre et qu’il a parfois dû faire face à une forme d’hostilité. Mais ça montre un très bon état d’esprit, une logique de ruissellement des initiatives comme les nôtres au plus haut niveau. » Et elle ajoute : « il faut que les femmes soient de plus en plus nombreuses dans les compétitions pour que cela devienne naturel, pour que la prochaine génération puisse comprendre que les opportunités sont là ».

Nathalie Grubac, qui participera à une table ronde sur le sujet au village de la Transat Paprec le 27 avril, à 14h30, se montre à la fois offensive et optimiste. « Certes, il y a et il y aura encore des freins. Mais ce que l’on constate, c’est que l’histoire est en marche. Que de nombreuses personnes, dont des hommes s’attachent à faire bouger les lignes ». Elle évoque les avancées réalisées depuis les débuts de l’association – « il y avait du chemin à faire » - et assure que la course au large « s’empare désormais de cette question de responsabilité sociale ». 

« Il y a un vrai coup à jouer en matière d’image, d’attractivité. Certains aspirent à être visionnaire, moderne, contemporain pour la course au large et ça peut créer une belle dynamique ». Et Nathalie Grubac d’ajouter : « le monde de la voile a surtout la possibilité de participer activement à un changement de paradigme en faveur d’un monde plus mixte, plus équitable et plus juste ». Une dynamique à laquelle participe donc la Transat Paprec, première transatlantique et course prestigieuse où la mixité est une règle à part entière. 

Pour aller plus loin : assister à la table ronde dédiée à la mixité, au village de la Transat Paprec, le 27 avril à 14h30