Rendez-vous en 2025

Après le train-train plutôt calme, place à un week-end chargé !

Alors que les skippers progressent à tribord depuis deux jours déjà, dans des conditions de vent légères, tout va s’accélérer ce samedi et dimanche. Les spinnakers devraient être de sortie en fin de journée avant qu'ils affinent leur stratégie pour aborder le waypoint de La Palma ce dimanche. Le classement n’a pas changé :  Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven) mène toujours les débats, les sept premiers se tiennent en 10 milles et l’écart se creuse pour Race for Science - Verder qui ferme la marche à 40 milles de là.

À chacun son « métro-boulot-dodo ». Pour les skippers de la Transat Paprec, lancés vers le waypoint de la Palma, il se traduit différemment : à tribord et cap au sud toute ! « La routine est en place » soulignait l’actuel leader, Loïs Berrehar associé à Charlotte Yven (Skipper MACIF) lors des vacations ce matin. Le skipper racontait le soleil, la fatigue qui se rattrape, les quarts qui se succèdent et cette vie « rythmée par la sortie des fichiers météo ».

Même sentiment à bord de Région Normandie, en embuscade dans le groupe de tête. Guillaume Pirouelle parle de son côté de « train-train » dans des conditions « assez cool » qui lui permettent de « ne pas être trop fatigué ». À la direction de course, Francis Le Goff s’amuserait presque : « Je pense que les skippers vont en avoir un peu marre de leur ‘tribord’ ». De fait, les conditions du moment sont propices au statu quo et à une progression constante.

« On est plus rapide que les autres » (Loïs Berrehar - Skipper MACIF)

Pour la deuxième journée consécutive, c’est donc Skipper MACIF qui domine le jeu. Loïs Berrehar sourit : « On se relaie à la barre ou bien, on est sous pilote, en réglage à fond ». Il n’empêche, les écarts sont très faibles entre Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) qui pointe à 1,6 milles, Région Normandie (Guillaume Pirouelle/Sophie Faguet) à 3 milles, et Cap Ingélec (Camille Bertel/Pierre Leboucher) qui se réaligne légèrement sur les leaders à 4,2 milles.

Trois autres bateaux : Edenred, Région Bretagne – CMB Performance et AGEAS – Ballay – Cerfrance – Baie de Saint-Brieuc, complètent la flotte de tête qui se tient en seulement 10 milles. En revanche, si Groupe Hélios – Du Léman à l’Océan (Arnaud Machado/Lucie Queruel) maintient moins de 30 milles avec le leader, c’est moins le cas pour les novices Alicia De Pfyffer et Édouard Golbery (Race for Science – Verder) qui pointent désormais à 40,4 milles derrière. 

jn

En attendant la guerre des positions

Désormais, tous les regards se portent sur la suite et sur un week-end qui s’annonce bien plus corsé et agité. Les skippers doivent en effet négocier l’approche du waypoint de La Palma, primordiale avant de mettre le cap à l’ouest et d’atteindre les Alizés. Guillaume Pirouelle déroule le scénario attendu : « on va récupérer du vent normalement ce soir et envoyer le spi. Après, on ira empanner vers Madère avant de descendre jusqu’à La Palma ». Il s’attend à une phase « très sportive » puisque les fichiers annoncent « presque 30 nœuds ».

Le marin, joint ce matin à la  vacation, pense que la tête de flotte dépassera La Palma dimanche soir. De quoi aiguiser les appétits parmi les hommes de tête et transformer la course en guerre de position où chaque décision, chaque réglage, chaque quart peut permettre de faire de petites différences qui seront précieuses pour la suite. La Transat Paprec va donc connaître ce week-end une phase décisive, de celles qui marquent les esprits et qui oblige, à terre, à ne plus quitter des yeux la cartographie. La course devient alors une douce obsession, une sacrée série dont le prime-time de dimanche sera à ne pas manquer.