Avec le retour en course hier soir d’Arnaud Machado et Lucie Quéruel (Groupe Hélios – Du Léman à l’océan), les onze Figaro BENETEAU 3 en lice sur la 16eédition de la Transat Paprec sont à nouveau tous en course. Premier à empanner hier matin et à mettre du sud dans sa route afin de toucher davantage de vent, Région Bretagne CMB – Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre) a pris les commandes de la flotte hier soir au classement de 21h00. A 08h00 ce matin, le duo comptait 8 milles d’avance sur son dauphin Skipper MACIF (Loïs Berrehar/Charlotte Yven). De son côté, Mutuelle Bleue (Corentin Horeau/Pauline Courtois) accusait 8,6 milles de retard sur le leader.
Hier soir, la bonne nouvelle est venue du côté d’Arnaud Machado et de Lucie Quéruel, qui ont pu reprendre la mer aux alentours de 21h00 après une escale technique d’environ 24 heures. « Ils ont eu du vent pour repartir car l’accélération de l’île était toujours là. Apparemment, les réparations tiennent et le bateau, qui progresse à près de 11 nœuds, a une bonne vitesse ». S’ils comptaient 368,5 milles de retard sur le leader ce matin, les jeux sont loin d’être encore faits sachant qu’il reste encore un océan à traverser.
Le bon coup de Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre
Région Bretagne – CMB Performance avait été le premier à empanner et à incurver sa route vers le sud lundi matin, avant d’être imité par Cap Ingélec (Camille Bertel/Pierre Leboucher). Une option tactique qui a bien fonctionné puisque Région Bretagne – CMB Performance, qui progresse à 11,5 nœuds, est en tête depuis hier soir. Un leadership qu’il conserve ce matin après une nuit dans des conditions plus maniables que la précédente, avec 18-20 noeuds de vent et houle de 2 mètres de nord-est.
« Il y a plus d’air dans le sud. Ça leur a permis de prendre la tête et de remettre de la pression sur le trio Skipper MACIF/Région Normandie/Mutuelle Bleue qui est groupé depuis un moment. C’était plutôt un très bon choix qui leur permet de contrôler leurs concurrents tout en étant dans le même système météo et donc d’avoir des vitesses plutôt similaires. Leur placement est idéal car ils peuvent réagir facilement si la flotte décide d’empanner, en empannant à leur tour, ou déclencher avant s’ils souhaitent », explique Francis Le Goff, Directeur de Course. « Les trois autres ont déclenché plus tard leur empannage en voyant vraisemblablement sur les classements ce qu’il s’était passé car ils ne se voyaient plus à l’AIS, mais aussi en faisant en fonction de la météo qu’ils avaient. Ils ont diminué le latéral en empannant plus ou moins tôt et allant à leur tour au sud », poursuit-il, précisant que Skipper MACIF a été le premier des trois à déclencher.
Trois stratégies possibles
Dans ce système météo, trois stratégies sont possibles comme l’explique Yann Chateau, Directeur de Course Adjoint : jouer une option à bloc au sud car il y a plus de pression soit à bloc au nord parce qu’il y a un très bon angle, ce que Chloé Le Bars et Hugo Dhallenne (Région Bretagne – CMB Océane), qui font le choix d’aller un peu moins vite mais d’être mieux placés pour l’angle, sont en train de tenter. Et celle que la majorité a choisie, c’est-à-dire faire des petits recalages par le sud quand l’angle est correct pour toucher un peu plus de pression. « Les routages proposent régulièrement des petits recalages pour trouver le juste milieu entre le bon angle et trouver de la pression », indique Yann Chateau.