Laure Gallay – Kevin Bloch : « on va être très complémentaire »
- Antoine Grenapin
- 14 avr.
- 3 min de lecture
PAROLES DE DUO. Attention, outsiders en vue ! Laure Gallay continue sa progression implacable en Figaro, elle qui a brillé récemment à la Solo Guy Cotten. Pour sa deuxième transatlantique, la première en Figaro, la navigatrice soutenue par DMG-Mori a décidé de s’associer avec son entraîneur, Kevin Bloch. Un visage bien connu des pontons, lui qui est expérimenté en Figaro comme en Class40. Ensemble, ils constituent un binôme qui fonctionne bien ensemble et qui vise une place d’honneur. Laure s’est confiée sur son projet et ses ambitions.

C’est ta deuxième saison en Figaro. Disputer la Transat Paprec, c’était une suite logique ?
Laure : Oui totalement. J’ai déjà disputé une transatlantique en Mini. J’avais connu un peu de casse matériel donc j’avais envie d’en refaire une assez vite. La Transat Paprec, c’était l’occasion rêvée, d’autant que c’est une course du championnat : il y avait tout pour y participer.
Qu’est-ce que la pratique du Mini t’a apporté en vue de ton apprentissage en Figaro ? Ça m’a beaucoup apporté d’expérience dans le solitaire, notamment le fait d’avoir déjà passé des nuits en mer. Ce qui est très différent en Figaro, c’est la monotypie alors qu’en Mini, j’étais en proto. Le niveau est aussi très élevé. Mais je suis assez sereine sur le bateau, ils sont éprouvés, solides et grâce au Mini, je suis assez bricoleuse. Je sais que s’il y aura un souci sur le bateau pendant la transat, ce ne sera pas un souci !
Tu seras associé à Kevin. Le fait qu’il soit entraîneur, c’était un vrai plus dans ta décision de t’associer avec lui ?
Apprendre et me dire que je vais progresser, c’est ce qui fait me lever tous les matins. Kevin m’a entraîné l’an dernier lors de ma première saison en Figaro. J’avais bien aimé sa façon de faire, son approche, sa manière de m’aider à réfléchir pour progresser. Il ne m’aide pas seulement à trouver les bonnes solutions mais à ce que je me pose les bonnes questions. Là on va continuer ensemble, c’est chouette. Il a beaucoup d’expérience, tu commences à en avoir aussi…
"Je suis vraiment contente qu’il ait accepté de relever ce challenge avec moi"
C’est un bon mix pour être performant ?
Il y a sans doute des duos qui ont plus d’expérience que nous. Kevin est aussi passé par le Mini, il a fait du Figaro, navigué sur des bateaux très différents. Et moi aussi je commence à en avoir un peu plus. Et puis humainement, on s’entend bien, c’est ça qui compte. Je sais qu’on va être très complémentaire en course.
Est-ce qu’il y a une idée d’être très audacieux ou conservateur ?
On a discuté des objectifs ensemble et on va s’y tenir. On ne s’interdit pas de ne pas suivre la flotte, de faire des choix différents. On s’est pas dit qu’on voulait le faire mais si on pense que ça peut payer on le fera.
Vous vous sentez prêts à passer une vingtaine de jours en mer ensemble ? Oui, c’était vraiment un critère en haut de la pile au moment de choisir mon co-skipper. Quand tu passes 18 jours en mer, en tête à tête, le temps peut être long si on ne s’entend pas très bien. Ce n’est pas notre cas, je sais qu’on s’entend bien. On a déjà fait une course offshore ensemble, on a passé du temps en mer et tout s’est très bien passé. Je suis vraiment contente qu’il ait accepté de relever ce challenge avec moi.