Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF), déjà en tête en première semaine, ont repris les commandes de la course dans la nuit de vendredi à samedi. Mais les écarts sont toujours aussi infimes puisque seulement trois milles séparent les trois premiers ! État des lieux alors que les skippers débutent leur 2e week-end en mer.
Au cœur de l’Atlantique où la terre est si loin, ce que Basile Bourgnon appelait hier « une grande Solitaire du Figaro » se poursuit, toujours avec la même intensité. Leaders de la course depuis mardi dernier, Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre (Région Bretagne – CMB Performance) ont ainsi dû céder la première place dans la soirée. Victimes d’un choc avec un OFNI (Objet Flottant Non Identifié) qui a tapé dans leur safran, ils avaient poursuivi la course et tenu bon toute la journée d’hier. Sauf que dans la nuit, Loïs Berrehar et Charlotte Yven ont réussi à passer devant.
“Ça se joue à rien”
Une bataille dans un mouchoir de poche entre les trois bateaux qui ont la route la plus Nord dans le groupe de tête. À 7 heures du matin, Skipper MACIF (Loïs Berrehar et Charlotte Yven) devance en effet Mutuelle Bleue (Corentin Horeau – Pauline Courtois) de 0,5 milles et Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre) de 3 milles à la distance au but. « Ça se joue à rien, reconnaît ce matin, Francis Le Goff. Ils sont tous sur « le même bord et tout est une question d’ondulation de vent, de sargasses un peu récalcitrantes, et de concentration à la barre ». Le Directeur de Course parle de « combat d’usure qui s’installe dans la flotte » alors que le trio de tête s’épie à l’AIS.
« Il n’y aura pas de recalage aujourd’hui, hormis Région Normandie (Guillaume Pirouelle, Sophie Faguet, 4e) qui pourrait en faire un petit bord de tribord ». La bataille rangée est d’autant plus impressionnante que les routages montrent que la tête de course devrait rester à proximité de la route directe jusqu’à la fin de la course. « Il devrait y avoir très peu de recalage dans les prochains jours. À partir de demain soir, ceux qui sont au Nord vont se recaler pour trouver le bon axe. Mais l’alizé est clair dans l’axe donc dès lundi ce sera un bord à bâbord jusqu’au bout ! »
En somme, les neuf premiers devraient rester groupés, comme ils le sont actuellement, jusqu’à la ligne d’arrivée. « Les seuls éléments qui peuvent bouleverser le jeu, hors soucis techniques, ce sont les grains à venir, les zones d’instabilités, la gestion des sargasses… » Un état des lieux qui signifie que les arrivées, qui sont prévues vendredi prochain, vont sans doute s’enchaîner au port de Gustavia. Francis Le Goff atteste : « toute la flotte pourrait arriver en l’espace de huit heures ! »