Ils font partie des favoris et ne s’en cachent pas. Loïs et Charlotte forment un binôme « 100% Macif » , les deux marins ayant intégré la filière de détection de l’assurance mutualiste. Si Loïs est rompu à l’exercice – il a disputé les deux dernières éditions – ce sera une grande découverte pour Charlotte qui a également hâte d’en découdre.
Pourquoi participer à la Transat Paprec ?
Loïs : « Parce que cette course fait partie du championnat de France Élite de course au large, que c’est une des deux courses majeures du calendrier et parce que c’est le programme Skipper Macif ! Et puis c’est aussi une très belle course en double, en monotypie, que j’ai déjà eu l’occasion de faire à deux reprises. »
Charlotte : « Pour moi, il s’agit de ma première transatlantique. C’est une étape importante dans mon parcours, dans ma carrière de marin. Je suis très heureuse d’y participer, surtout en double et en Figaro. Il n’y a pas d’appréhension, que de l’excitation ! »
L’histoire de votre binôme ?
Loïs : « Avant tout, il y avait cette règle à propos de la mixité. Mais dans le même temps, je pense que Charlotte aurait été dans ma short-list de marins à contacter. Étant tous les deux Skipper Macif, la décision a finalement été naturelle, comme une évidence. »
Charlotte : « Nous sommes associés ensemble depuis la fin de l’année dernière. C’est la suite logique après avoir intégré le programme skipper Macif suite à la première sélection exclusivement féminine. Étant donné que Loïs fait également partie de la filière Skipper Macif, c’est assez naturellement qu’on a décidé de partir ensemble. On va former un binôme 100% Macif ! »
L’importance de la mixité pour vous ?
Charlotte : « Je pense qu’il y a du bon et du moins bon à ce que cette règle soit imposée. Je pense que c’est un passage obligatoire afin d’offrir un maximum d’opportunités à des navigatrices. Si ça peut donner envie à des femmes de persévérer, c’est vraiment intéressant. On voit aussi que ça fonctionne vu le nombre de duos mixtes qui sera présent. D’un autre côté, il y aurait peut-être eu plus de concurrents s’il n’y avait pas eu cette règle. Mais je pense que c’est temporaire et nécessaire afin que ça ne soit plus obligatoire à l’avenir. »
Loïs : « Je trouve que c’est un pari qui est assez osé de la part de la Transat Paprec. Mais c’est une belle initiative qui encourage encore un peu plus la mixité. Et ça donne une très bonne image à toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons qui veulent s’inscrire dans les clubs de voile. Ça montre que l’on pratique un sport qui est ouvert à tous, qui s’attache à ce qu’il y ait plus de concurrentes, de concurrents et c’est forcément vertueux à l’avenir. »
. Comment avez-vous prévu votre quotidien à bord ?
Charlotte : « On ne se connaissait pas avant la sélection mais ça se passe très bien entre nous. Nous nous sommes entraînés au pôle de Port-La-Forêt, nous avons fait une colocation d’ailleurs. Ça avait un côté pratique et ça nous a aussi permis aussi de mieux nous connaître et d’être d’attaque pour la Transat Paprec ! »
Loïs : « Je n’ai pas d’inquiétude à propos de la vie à bord. Même si c’est long et que ce n’est pas anodin de traverser l’Atlantique, je n’ai pas vraiment d’inquiétude en ce qui concerne la vie à bord. En revanche, mon appréhension première est liée aux sargasses. Je pense que nous avons tous été traumatisés lors de la dernière édition. C’est ultra contraignant, ça arrive assez tôt finalement à la fin de la course et on doit passer notre temps à les enlever de la quille ! Mais on sait que ça fait partie de la course pour tout le monde ! »