Rendez-vous en 2025

Une longue journée pour passer le cap Finisterre

Emmenée par Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose), c’est une flotte groupée qui entre ce vendredi matin en baie de La Corogne. Dans un bon vent de sud-ouest, les 18 duos de la Transat en Double vont devoir naviguer au près et tirer des bords pour franchir le cap Finisterre (un promontoire formant l'extrémité nord-ouest de la péninsule Ibérique)probablement en début de soirée. 

Une bonne nouvelle pour commencer : la direction de course n’a connaissance d’aucun problème technique majeur sur les Figaro Bénéteau 3. Les duos ont probablement des petites bricoles à effectuer, mais rien qui n’entrave la performance à priori. Ce matin, on observe une scission entre les 14 premiers bateaux (de GUYOT Environnement – Ruban Rose à Devenir) et les quatre bateaux « amateurs » qui décrochent légèrement.

Louvoyage vers le cap Finisterre

Le scénario météo envisagé hier soir se confirme. Les marins entrent en baie de La Corogne tribord amure et vont chercher une bascule du vent au sud-ouest dans la matinée. Ils devront ensuite tirer des bords pour atteindre le cap Finisterre dans un flux d’une vingtaine de nœuds d’après les fichiers météo. Mais on sait qu’aux abords du cap Finisterre, le vent est souvent plus fort qu’annoncé. Les duos pourraient donc bien naviguer dans 25 à 30 nœuds de vent, sur une mer croisée. Les conditions seront toniques mais pas critiques non plus. 

Vers un passage entre le DST et la côte au cap Finisterre

Au passage du cap Finisterre, il y a un DST (Dispositif de Séparation de Trafic) à éviter (matérialisé en bleu sur la cartographie de la course). On peut voir cette zone comme une île virtuelle où chaque duo doit déterminer de quel côté passer. « Je pense que ce sera intérieur DST pour tout le monde », annonce Nils Palmieri (TeamWork), qui envisage donc un passage entre la zone interdite et la côte. Les Figaro Bénéteau 3 franchiront la latitude du cap Finisterre en fin de journée.

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Les messages du bord reçus cette nuit : 

Alexis Loison (Région Normandie) : « Nous préparons la stratégie d'approche du cap Finisterre »

« Tout va bien à bord de Région Normandie. Quelques soucis techniques sans importance et influence pour le moment. Nous sommes contents de notre début de course. Guillaume a été malade mais là il est au taquet à la barre sous gennak’, je ne suis pas docteur mais je crois qu'il est guéri. Ça va vite mais ambiance humide sur le pont ! Nous préparons la stratégie d'approche du cap Finisterre. » 

Nils Palmieri (TeamWork) : « On se dit que c’est bientôt les alizés »

« Tout va très bien, le bateau est parfait et les marins aussi même si ce n'est pas facile depuis le début avec des conditions fortes de bien s'habituer au rythme intense du Figaro. Nous barrons tout le temps et on s'organise avec des quarts. On sent que le bateau va mieux comme ça puisque le vent est fort et pas simple pour le bateau. Le cap Finisterre est toujours une zone délicate. Nous allons faire au mieux pour le passer le plus rapidement possible, et en faisant attention au bateau. On se dit que c’est bientôt les alizés. Je pense que les options seront similaires pour tous les duos. Il n’y a pas trop le choix et c’est important de passer le cap de façon simple et efficace. Je pense que ce sera intérieur DST pour tout le monde. »


Élodie Bonafous (Bretagne CMB – Océane) : « Jusqu'ici tout va bien »

« Jusqu'ici tout va bien, Corentin (Horeau) est en pleine forme et moi il ma fallu une nuit pour me faire à la houle. Le bord est long avec peu d'options, tout se joue sur la vitesse et cela demande d'être toujours très présent et à l'écoute du bateau pour barrer et régler. Avec Corentin, nous nous sommes bien relayés entre siestes et boulot. Maintenant le jeu va commencer et il va falloir négocier le passage du cap Finisterre, tout cela dans un vent tournant sud-ouest et forcissant. Nous attendons de voir l’évolution du vent en nous approchant de la terre pour finaliser notre choix de passage. » 

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Le top 5 au pointage de 8h00 ce vendredi 14 mai :

1. Pierre Leboucher / Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose), à 3 545,9 milles de l’arrivée
2. Tom Laperche / Loïs Berrehar (Bretagne – CMB Performance), à 0,6 milles des leaders
3. Nils Palmieri / Julien Villion (TeamWork), à 1,7 milles des leaders  
4. Alexis Loison / Guillaume Pirouelle (Région Normandie), à 2,1 milles des leaders
5. Martin Le Pape / Yann Eliès (Gardons La Vue), à 2,3 milles des leaders

© Photo du bord depuis TeamWork