Rendez-vous en 2025

A la rencontre de Camille Bertel et Pierre Le Boucher

C’est un duo d’expérience, rompu aux joutes en Figaro BENETEAU 3 et particulièrement ambitieux. En s’associant à Pierre Leboucher, deux fois 4e de la Transat Paprec, Camille sait qu’elle peut faire pencher la balance et se battre aux avant-postes de la course. Leur préparation intense et leurs multiples entraînements ont confirmé qu’il faudra compter sur eux. 

  • Pourquoi participer à la Transat Paprec ? 

Camille : « Mon projet à long terme, c’est de participer au Vendée Globe. La case Figaro fait partie de ce processus, tout comme la Transat Paprec. C’est une très belle aventure. J’ai participé à la dernière Mini Transat et j’ai vraiment à cœur de découvrir la transatlantique en double. Je sais que ça fait partie des courses incontournables durant lesquelles on apprend tellement d’un point de vue de la météo, de la tactique, de la stratégie. » 

Pierre : « Je trouve que c’est une course très sympa, toujours très disputée grâce à la monotypie. J’ai eu la chance d’y participer à deux reprises (4e avec Christopher Pratt en 2018, 4e avec Thomas Rouxel en 2021). Ce qui est intéressant avec cette course, c’est qu’elle révèle le potentiel des marins. » 

  • Quelles sont les raisons de votre association ? 

Camille : « C’est un choix que j’ai pris très tôt dans l’année. On s’est contactés dès octobre et on a rapidement navigué ensemble. Pierre a beaucoup d’expérience, c’est un skipper rigoureux et très investi dans ses projets. J’avais vraiment envie d’être associé à quelqu’un qui ait des bases solides pour la navigation, mais aussi pour les aspects techniques et ceux liés à la gestion de projet de façon plus générale ». 

Pierre : « C’est plutôt elle qui m’a choisi ! Dès qu’on a fait un premier essai, j’ai vu que ça pouvait être vraiment intéressant. On ne se connaissait pas du tout et on a appris à se connaître. On sait que c’est un exercice long, dur, dans un environnement petit et trempé : c’est important de bien échanger pour que ça se passe bien à bord ! » 

  • Quel regard portez-vous sur la règle concernant la mixité ? 

Pierre : « J’ai déjà eu l’occasion de faire du double mixte à plusieurs reprises : en vue d’une qualification aux Jeux olympiques, mais aussi en participant au tour d’Italie en Figaro. Après, l’inconvénient de la règle est de réduire le nombre de bateaux alignés. Malheureusement, il n’y a pas assez de femmes qui naviguent… » 

Camille : « Moi, j’aime aussi la voile parce qu’on ne fait pas de différence dans les classements entre les skippers et les skippeuses. Forcément, je trouve ça dommage qu’on en arrive à imposer la mixité et que ça puisse se faire au détriment des hommes qui auraient souhaité participer à cette course... »

  • Comment envisagez-vous votre quotidien à bord ? 

Camille : « Forcément, il y avait de l’appréhension au tout début du projet. C’est un habitat qui est petit, il y a aussi l’intimité qui n’est pas forcément facile à gérer dans un premier temps. Le fait d’avoir beaucoup travaillé, d’avoir fait des sorties en mer, d’avoir participé au Trophée Laura-Vergne, ça nous a permis d’appréhender davantage notre quotidien et notre routine à bord. Après, le fait de partir pour plus de 15 jours en mer, ça ne pose aucun problème. J’avais adoré ça pendant la Mini ! » 

Pierre : « Je n’ai pas d’appréhension non plus. On a vu que ça se passait très bien ensemble à bord et je sais que ça va bien se passer. On sait qu’il n’y a pas beaucoup de confort, que plus on emporte des choses, plus le bateau est lourd et donc moins il va vite. Il faut trouver le bon compromis même si on est tous logé à la même enseigne ! »