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Edouard Golbery (Race for Science – Verder) : « On est dans une nouvelle phase de course »

Alors que la flotte poursuit sa progression vers l’ouest à une vitesse moyenne inférieure à 10 nœuds à l’exception de Groupe Hélios – Du Léman à l’océan qui ferme la marche, Race for Science – Verder (Alicia de Pfyffer/Edouard Golbery) tente de recoller un peu au peloton de tête. 10e au classement de 11h00 ce matin accuse 199,5 milles de retard sur le leader, Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan/Anne-Claire Le Berre ». Joint à la vacation de ce matin, Edouard Golbery nous a donné des nouvelles du bord. 

Edouard Golbery : « Ça va très bien. On est dans une nouvelle phase de course. On ne s’attendait pas vraiment à avoir cette phase de molle aussi tôt. L’avant de la flotte avait plongé vers le sud. On se demandait un peu pourquoi. On a un peu peur parce qu’Arnaud Machado et Lucie Quéruel (Groupe Hélios – Du Léman à l’océan) sont derrière nous et sont montés un peu dans le nord. C’est un peu frustrant de naviguer sur ce bateau pour des raisons techniques parce qu’il est un peu en friche mais on arrive à contourner tous les problèmes, à être manœuvrant et à peu près à la vitesse du bateau maintenant. Ça a pris du temps. Et on était un peu stressés de tout casser parce que dès que l’on était comme les autres, il y a tout qui pétait. On a eu beaucoup de problèmes de bouts et de soucis avec les choses que l’on n’a pas changées nous-mêmes. Les cover des bouts sont fumées donc quand tu mets un bout dans un taquet, si la cover qui protège l’âme Dyneema à l’intérieur est cassée, le bout casse. On est obligés de tout laisser sur les winchs. C’est un peu du Tetris. En ce moment, on navigue dans 13-14 nœuds de nord-est. On s’attendait plutôt à 17 nœuds. Côté fatigue, ça va un peu mieux. On a passé du temps à la barre cette nuit. On essaie d’être vraiment dessus parce que les alizés, il faut vivre la nuit à cause des nombreuses bascules de vent et des grains. On n’a pas beaucoup dormi cette nuit. On espère dormir un peu plus pendant la journée. Mais ça va mieux qu’il y a quelques jours. Ça a été un peu dur à l’arrivée à La Palma parce que l’on a beaucoup cassé. Et c’est quand tu casses que tu te fatigues le plus, notamment quand on a fait des galipettes à l’avant du bateau pour réparer l’amure, refaire des lashings et compagnie. Sinon, on est à court de PQ. J’aimerais bien choper le petit malin qui est venu nous voler nos rouleaux de PQ avant le départ (rires). Heureusement que l’on a du sopalin et des lingettes pour bébé. Ça donne une idée du niveau de préparation sur certaines choses. Il y a plein d’autres choses sur lesquelles on n’a pas pu mettre notre attention ».