Rendez-vous en 2025

Des « bizuths » de haut niveau

Sur les trente-six marins engagés dans la 15eédition de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy, dix-sept participent pour la première fois à l’épreuve. Cela promet deux fois plus de découverte et d’émotion pour ces femmes et ces hommes qui affichent pour la plupart de belles ambitions. D’ailleurs, en 2018, un « bizuth » avait remporté la compétition…  

Trois femmes et quatorze hommes en lice dans la Transat en Double 2021 n’ont encore jamais connu les bonheurs et les difficultés d’une transatlantique en Figaro. Certains sont très expérimentés sur le circuit mais ont peu couru au grand large. D’autres en revanche découvrent le Figaro mais peuvent s’appuyer sur une bonne connaissance des navigations hauturières. 

Ils en rêvaient depuis de longues années

Parmi les figures bien connues de la classe qui se lancent pour la première fois dans la Transat, on trouve notamment Pierre Quiroga et Alan Roberts. « L’opportunité ne s’était jamais présentée car avant « Skipper Macif », j’avais des petits projets, avec peu de moyens financiers. En tant que Méditerranéen issu de l’olympisme, participer à la Solitaire était déjà un joli défi », explique Pierre. « Pour le moment, ma plus longue navigation a duré une semaine, durant la Douarnenez-Horta Solo 2016.La Transat en Double va être l’occasion de découvrir si le grand large est fait pour moi. Je n’ai pas trop de doute à ce sujet mais le mieux est se confronter à la réalité. Ce sera une aventure mais avant tout une compétition, comme toujours je voudrais aller le plus vite possible d’un point A à un point B. Sinon, je partirais sur un bateau de croisière, ce serait plus agréable. » 

Alan Roberts évolue dans le circuit Figaro depuis 2014 et a notamment participé sept fois à la Solitaire. Il a bouclé l’an dernier une transatlantique entre les Canaries et les Antilles à bord d’un Pogo 12.50. « Mais ce sera la première fois que je traverserai en mode compétition et à fond », précise le marin britannique, co-skipper de Violette Dorange. « Je rêvais depuis longtemps de la Transat en Double mais je n’avais jamais trouvé le budget pour m’engager. J’ambitionne de participer au Vendée Globe et cette transatlantique en Figaro 3 est une première étape importante en vue de ce challenge. C’est une vraie opportunité pour progresser en course au large. » 

L’avantage du large, l’inconvénient du support

Le cas d’Arthur Hubert et de Clément Commagnac est tout à fait inverse. Les deux Malouins ont une grande expérience du large mais ont très peu navigué en Figaro 3 pour le moment.« J’ai déjà effectué huit transats en Class40 et en IMOCA, dont la moitié en course, et Clément en a terminé quatre. Nous en avons fait deux ensemble », précise Arthur. « Nous connaissons bien le chemin, on ne se pose pas de questions sur la vie à bord et la gestion de la météo. C’est un avantage pour nous. Mais notre expérience en Figaro 3 est bien maigre. Mon partenariat s’est conclu il y a seulement un mois et nous nous sommes peu entraînés.Nous partons avec beaucoup d’humilité et peu de pression. Nous venons pour apprendre. Décrocher un bon résultat serait un bonus. »

S’appuyer sur l’expérience de son co-skipper, ou découvrir ensemble

En plus d’Arthur Hubert et de Clément Commagnac, on dénombre cinq autres duos 100 % novices : Pep Costa/Will Harris, Violette Dorange/Alan Roberts, Jérôme Samuel/Nicolas Salet, Estelle Greck/Laurent Givry, Nils Palmieri/Julien Villion. Les cinq autres bizuths peuvent s’appuyer sur l’expérience de leur co-skipper. Cela est d’autant plus vrai pour Guillaume Pirouelle, engagé dans un vrai projet de transmission aux côtés d’Alexis Loison, Figariste émérite qui a déjà deux participations à la Transat en Double à son actif. « Je démarre dans la classe Figaro et plus globalement dans la course au large », souligne Guillaume, notamment connu pour avoir remporté le Tour Voile en Diam24 OD en 2019. « Nous avons passé quatre nuits en mer lors de la Sardinha Cup et tout s’est très bien déroulé. C’est une opportunité de dingue de pouvoir m’engager avec Alexis. Je ne pouvais pas rêver mieux. Cette course va permettre un apprentissage express. Tant mieux car j’aime progresser rapidement ! »  

L’exemple de Thomas Ruyant, le tenant du titre

En 2018, Thomas Ruyant, bien que très expérimenté en course au large, participait pour la première fois à la Transat AG2R LA MONDIALE (l’ancien nom de la Transat en Double). Associé à Adrien Hardy, il avait réalisé un coup de maître en remportant la course en 18 jours et 11 heures. De quoi donner des idées aux ambitieux bizuths inscrits cette année. 

--------------------

Les dix-sept bizuths de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy 2021

- Élodie Bonafous (Bretagne CMB – Océane) 
- Tom Laperche (Bretagne CMB – Performance)
- Pep Costa / Will Harris (Cybele Vacances – Team Play To B)
- Violette Dorange / Alan Roberts (Devenir)
- Jérôme Samuel / Nicolas Salet (Erisma – Groupe Sodes – Fondation Tara Océan)
- Romuald Poirat (Kriss-Laure)
- Arthur Hubert / Clément Commagnac (MonAtoutEnergie.fr)
- Guillaume Pirouelle (Région Normandie)
- Estelle Greck / Laurent Givry (RLC Sailing)
- Pierre Quiroga (Skipper Macif)
- Nils Palmieri / Julien Villion (TeamWork)